Éditeur de texte (auto-sauvegarde serveur)
Dans la mise en situation, on nous présente Agnès, une adolescente qui a beaucoup de difficulté avec l’autorité depuis un moment. Elle se chicane souvent avec ses parents, elle n’écoute plus vraiment ses professeurs et finalement elle décide de quitter l’école et aussi la maison. Quand elle se retrouve dans la rue, elle rencontre un groupe de jeunes qui l’acceptent assez rapidement. On voit que ça lui fait du bien, parce qu’elle cherchait visiblement un endroit où elle ne se sent pas jugée. Au début, elle veut juste appartenir à quelque chose, mais plus le temps passe, plus elle adopte leurs idées, même si ce sont des idées racistes et très fermées. Ça nous amène à se demander si entrer dans un groupe peut enlever une partie de la liberté d’une personne. Est-ce qu’on reste capable de penser par soi-même ou est-ce qu’on finit par suivre les autres sans trop réfléchir? Pour répondre à cette question-là, je vais présenter les idées de Marx et de Sartre, puis expliquer ma propre position par rapport à ce qui arrive à Agnès. Dans la vie de tous les jours, presque tout le monde finit par appartenir à un groupe, même sans y penser. Ça peut être une équipe de sport, une communauté en ligne, une gang d’amis ou une activité quelconque. On cherche tous un endroit où on se sent bien. Agnès, elle, ne se sentait plus bien chez elle ni à l’école, donc son nouveau groupe lui apporte un certain réconfort. Mais on voit aussi qu’elle commence à répéter ce que le groupe dit, même si ce n’était pas ses valeurs au début. Souvent, quand on veut être accepté, on se demande pas toujours si ce qu’on pense maintenant est logique. On veut juste rester avec les autres, et c’est comme ça que plusieurs personnes changent leurs idées sans s’en rendre compte. Karl Marx parle beaucoup des classes sociales. Il dit qu’il y a des gens qui possèdent les richesses et d’autres qui n’ont que leur travail. Cette séparation crée des idées qui finissent par paraître “normales” juste parce qu’elles sont répétées par les groupes qui ont le pouvoir. Marx appelle ça l’idéologie. Dans l’histoire d’Agnès, c’est un peu la même chose : les jeunes avec qui elle traîne répètent souvent les mêmes idées racistes et, à force de les entendre, elle finit par les trouver normales ou même logiques. On dirait que le groupe pense à sa place, ce qui correspond à ce que Marx voulait dire sur l’influence des groupes dominants. Marx parle aussi de l’aliénation, quand une personne ne se reconnaît plus dans ses propres actions. Et c’est exactement ce qu’on voit chez Agnès. Avant, elle croyait à l’égalité. Après, elle répète des propos haineux qui ne ressemblent pas du tout à la personne qu’elle était au début. Mais Marx dit aussi qu’un groupe peut être positif. Par exemple, quand des travailleurs se regroupent pour défendre leurs droits, ils reprennent un peu de pouvoir. Donc un groupe peut enlever de la liberté, mais il peut aussi en donner, selon son but et la façon dont il influence ses membres. Jean-Paul Sartre, lui, parle surtout de la liberté individuelle. Pour lui, même si un groupe nous influence beaucoup, on reste toujours responsable de nos choix. Il dit que l’être humain est “condamné à être libre”, ce qui veut dire qu’on choisit toujours quelque chose, même quand on pense qu’on n’a pas le choix. Sartre parle aussi de la mauvaise foi, quand une personne se trouve des excuses pour éviter d’assumer ce qu’elle fait. Si Agnès dit qu’elle répète des idées racistes juste parce que “c’est comme ça dans sa gang”, elle se ment un peu. Selon Sartre, elle aurait pu dire non ou quitter le groupe, même si c’est difficile. La liberté devient compliquée, mais elle n’arrête pas d’exister. Si on compare Marx et Sartre, on voit que leurs idées sont différentes, mais elles peuvent se compléter. Marx montre comment un groupe peut changer la manière de penser d’une personne, parfois jusque dans ses valeurs. Sartre rappelle que même avec cette influence, la personne est libre et donc responsable de ce qu’elle accepte. Dans le cas d’Agnès, on voit que le groupe l’influence beaucoup, mais qu’elle fait aussi des choix. Pour ma part, je pense qu’un groupe devient dangereux pour la liberté quand une personne arrête de se poser des questions. Agnès perd une partie de sa liberté parce qu’elle cesse de réfléchir par elle-même. Un groupe plus positif aurait pu l’aider à évoluer autrement. Pour moi, la vraie liberté, c’est d’être capable de garder sa propre façon de penser même quand on veut appartenir à un groupe, mais ce n’est pas toujours facile, surtout à l’adolescence.
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